Anciens Pouvoirs et Nouveaux Pouvoirs de l’Or Noir
1- Anciens Pouvoirs de l’Or Noir
Livre : « Pétrole, Une guerre d’un siècle », William Engdhal, 17/09/07
Ce livre démontre le pourquoi vital du pétrole. En temps de paix comme en temps de guerre, il a été un vecteur d’un pouvoir sans pareil. Il est considéré comme un vecteur stratégique de premier poids.
Henry Kissinger l’a formulé de façon saisissante lors du premier choc pétrolier : « Contrôlez le pétrole et contrôlerez les nations ».
Quel rôle pour la France ?
Elle a toujours était partie prenante de ce jeux d’échec (« Grand Echiquier » de Zbigniew Brezinski). La date qui marque le tournant des relations France/Pétrole fut l’échec décisif de l’expédition du capitaine Marchand face aux troupes de Lord Kitchener à Fachoda (1898). Depuis cette date la France fut prise dans un réseau d’alliance dirigé contre l’Allemagne qui a aboutit à la boucherie que l’Histoire appelle la Grande Guerre.
Dans cette guerre, et dans toutes celles qui ont suivi jusqu’à l’occupation de l’Iraq par une soi disant « coalition des volontés », le pétrole a joué un rôle décisif, mais pas de premier ordre au niveau de l’opinion publique internationale.
La France a participé à presque toutes ces aventures, ainsi qu’à la ruée vers l’Or Noir. Dans le passé, les élites françaises ont toujours tenté de définir pour leur pays une politique aussi indépendante que possible de la « perfide Albion », comme le général de Gaulle se plaisait à appeler la Grande-Bretagne. De nos jours, une perfidie plus dangereuse que celle qui entraîna la Première Guerre Mondiale et ses lendemains tumultueux menace notre planète.
2-Nouveaux Pouvoirs de l’Or Noir
Aujourd’hui dans un contexte d’hyper-concurrence et de sauvegarde de notre habitat naturel, de nouveaux défis se posent pour les Etats et les Entreprises.
Les Etats doivent protéger leur activité économique. La récente fusion de Suez (Energie) et de Gaz de France illustre cet enjeu pour la France alors que les compagnies pétrolières traditionnelles perdent le contrôle des prix depuis les fortes hausses des matières premières en 2005. Pas un « 20 heures » sans des images alarmistes sur la flambée des prix du pétrole. Le prix du pétrole est lié à deux facteurs principaux (la baisse des réserves et la puissance de l’euro).
Dans ce discours deux questions permettent aussi d’éclairer le jeu qu’il existe dans le domaine du pétrole entre des compagnies pétrolières internationales et des compagnies pétrolières nationales qui possèdent « la terre du pétrole ». La maîtrise de l’énergie est toujours un enjeu souverain comme la maitrise de l’information. Mais aujourd’hui peut-on se poser la question du changement des rapports entre énergie et information, lequel permet de maitriser l’autre ?
Les énergies renouvelables sont entrain de se développer, même si l’on considère qu’il faudrait presque dix ans pour que celles-ci puissent s’implanter dans les différentes industries et chez les particuliers.
A l’heure actuelle notre économie est dépendante envers les énergies fossiles. Une coupure de gaz peut obérer toute activité économique d’un pays. Face à cet enjeu, les questions se posent aux traditionnels leaders américains (Chevron, Exxon, Shell, BP,…) : doivent-ils organiser ou non leurs propres services de sécurité armée, comme le géant Gazprom, pour protéger leurs employés menacés d’enlèvement ou de mort par des groupes terroristes ou tribaux qui prétendent contester leur présence et leur activité industrielle.
C’est le cas, notamment, au Nigéria, en Indonésie ou dans quelques petits pays arides qui ont retrouvé des frontières oubliées avec l’ex-Union soviétique. Aux marches de la Russie, une société quasi-étatique, GazProm, n’agit pas autrement depuis plus de 15 ans. Mais quels sont les boucliers face à cette menace ? Qui est dans la cible ? Qui agit, Où ? Et qui réplique ?
Pour anticiper, ressentir les signaux faibles, l’analyse des flux informationnels est devenue une différenciation indispensable à ces entreprises particulièrement exposées. Deux critères majeurs doivent être pris en compte : la rapidité du traitement de l’information, du signal et son exhaustivité. Tout ceci réside dans la constitution et l’exploitation d’une plateforme d’une veille stratégique performante.
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